mardi 30 août 2011

Rentrée Littéraire 2011: Terezin Plage


Terezin Plage de Morten Brask, édition Presses de la Cité.

C'est à la lecture d'un article très favorable sur ce livre que ma curiosité l'a emporté et m'a dit: "va donc lire Terezin Plage! Va!". Ni une, ni deux je me le procure et commence à lire le premier roman de Morten Brask.
Premier livre lu de cette rentrée littéraire 2011, première très bonne surprise. Tout cela commence bien!

Morten Brask nous présente un lieu peu connu des jeunes bacheliers (ou alors c'est que j'ai raté un cours d'histoire sans m'en rendre compte) sans pour autant nous plomber le moral comme le font la plupart du temps les livres sur la question Juive lors de la deuxième guerre (on pense au Pianiste ou au Journal d'Anne Franck). Certes l'histoire du jeune étudiant en médecine, Daniel Faigel qui se retrouve avec d'autres Juifs danois,  prisonnier de la "ville modèle" n'est pas d'une gaité folle mais l'auteur parvient à nous la présenter avec un style léger (j'entends par là qu'il arrive à nous faire garder la tête hors de l'eau. Le sentiment de déprime qui arrive vite à force de lire les atrocités commises par les nazis est présent sans pour autant nous donner envie de sauter par la fenêtre) qui nous permet de respirer malgré les péripéties morbides, les moments de tension et les tragédies qui se déroulent tout autour du jeune homme.
L'arrivée de Ludmilla est aussi une bouffée d'air frais. L'amour entre les deux héros nous redonne espoir autant pour leur avenir que pour notre mental. On se surprend à faire comme eux: rêver d'un endroit où le malheur n'existerait pas.
L'idée de faire présent-Terezin et passé-souvenirs de Daniel, a déjà été prise évidemment. Mais ici ça nous donne deux histoires en une seule oeuvre ce qui nous ravit.
Contrairement à la plupart des livres écrit sur cette période historique, celui-ci est un "vrai" roman (même s'il est bien évident qu'il a fallut partir de faits réels et de témoignages), mais ça n'enlève en rien la crédibilité de Morten Brask qui réussit là un coup de génie. Horreur de la guerre, espoir de l'amour et crainte de la mort nous mène par le bout du nez du début jusqu'à la fin et on attend acec hâte son prochain roman.

Extrait: " L'homme m'observe. Il porte des lunettes rondes à montures d'acier dont les verres concaves lui font des yeux minuscules et perçants. Il a l'air d'une souris.
- Comme Dante, tout juste arrivé du monde des vivants, n'est-ce pas?
- Que voulez-vous dire?
- Vous ne connaissez pas l'histoire de Dante et de sa descente aux enfers?
- Si, bien sûr.
- Alors, je vous souhaite la bienvenue, monsieur Dante."


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