mardi 10 décembre 2013

Hunger Games

Hunger Games II, L'Embrasement. Sortie en salles le 27 novembre 2013.

  Ayant été tirée par le bras pour courir dans la salle obscure, j'ai été heureuse de voir le second opus d'Hunger Games. Moi qui m'étais promis de lire la trilogie avant la sortie de ce film je dois dire que je me suis encore une fois bien trompée sur mes capacités à retenir le temps qui s'envole trop vite... enfin. Que dire sur cette suite? Du bon, du moins bon, et du très bon! Voyons, voyons!

  Mais avant de commencer ma chronique, je voudrais m'assurer que vous ne soyez pas perdus à cause de votre mémoire défaillante. Ne niez pas, votre air de poisson hors de l'eau parle pour vous, vous avez tout oublié du premier film! Diantre!


Pour vous éviter les huées poussés par des génies de la mémoire, je vais donc vous remettre les pendules à l'heure en vous rappelant que Katniss et Peeta ont vaincus la cruauté du Capitole en jouant serré avec leurs baies empoisonnées, gagnant ainsi le droit de vivre un peu plus longtemps et surtout de devenir les vainqueurs des 74e Hunger Games. 


  Mais cette victoire a un prix: les "amants maudits" sont dans l'obligation de continuer leur comédie romantique, toujours filés par les caméras du Capitole, et tous deux se retrouvent blessés par leur aventure dans l'arène: cauchemars et souvenirs morbides les assaillent sans cesse, rendant leur force de caractère aussi fragile que feuille en hiver. 


  Seulement, pour la jeune Katniss, le danger rôde toujours, le Président Snow n'a pas particulièrement apprécié la mutinerie de la Fille du Feu et il lui fait bien comprendre. Voilà notre héroïne obligée de se ranger afin d'éviter quelques "accidents" à sa famille et son ami, Gale. Durant toute la tournée des "amants (plus si) maudits (que ça)", les districts grognent et commencent à se rebeller contre les Pacificateurs, laissant le peuple de Panem s'enflammer doucement. Tant mieux! Les 75e Hunger Games seront donc réservés aux anciens vainqueurs de ces derniers années, obligeant Katniss et son désormais ami, Peeta a retourner en enfer.


  Ce deuxième volet d'Hunger Games sombre un peu plus dans la violence du monde de Panem inventé par Suzanne Collins, et nous n'allons pas nous en plaindre! L'histoire s'accélère et la lutte commence réellement. Katniss prend l'allure d'un Robin des Bois des temps modernes, réellement, mais sans le désirer pour autant. Ce rôle de guide, elle ne l'a jamais demandé et l'héroïne semble endosser difficilement la tâche face aux événements qui arrivent. Pire: elle a peur. La Katniss adolescente que l'on avait quitté avait souffert mais pensait s'en être enfin sortie. Ce retour dans l'arène la rend plus vulnérable qu'aux premiers temps et nous la rend plus humaine (elle m'avait semblé particulièrement antipathique dans le premier film). 


Pour partir sur cette émotion forte qu'est la peur, elle est accompagnée de toute une panoplie de sentiments durant le film: la colère, la tristesse, l'abattement, la révolte. Tout cela illustré par les couleurs et la luminosité du film, alors que la première partie est dans les tons hivernaux avec le gris et le bleu pâle, la seconde moitié est lumineuse de vert jungle et de rouge feu. Laissant présager une suite ardente. 

Mais ce n'est pas tout, un autre avantage de ce film est de nous laisser découvrir des personnages adultes, donc beaucoup plus matures que dans le premier opus. Chaque tribut/victime des 75e Hunger Games ont une valise avec eux, les rendant (plus ou moins) attachants et beaucoup plus crédibles que ceux de l'année dernière.


  Le jeu du bien et du mal du premier film disparaît pour laisser le spectateur dans une ambiance mystérieuse où sournoiserie et plans se mêlent afin de nous laisser dans le doute et la supposition jusqu'au bout.

  J'ai également particulièrement aimé la manière dont était traité le "triangle amoureux", si réellement triangle il y a. Alors que dans le premier film il était plus question de stratégie amoureuse, ici les liens humains sont réels et bien plus torturés pour Katniss qui tombe amoureuse trop tard d'un garçon pour un aimer au autre au mauvais moment. 


 Et maintenant les points négatifs! Tadam! Tout d'abord la longueur de certaines scènes qui sont bien plaisantes mais pas forcément utiles question montre-au-poignet (je pense notamment au longue vision de décor au début ou encore aux dialogues entre sœurs ou encore entre "vilains méchants pas beaux" qui se répètent gentiment). 


Ensuite, je pointerais également l'absence de musique. La personne qui m'a gentiment tiré dans la salle de cinéma m'avait assuré que la BO était excellente. Manque de bol, j'ai beau avoir fait le maximum (moi qui ne suit pas du genre à tendre l'oreille), je n'ai absolument rien entendu. Ensuite, la fin. Je ne vais rien spoiler, bien évidemment. Mais n'ayant pas lu le livre (honte à moi, encore) j'ignore si la fin est proche ou non du roman, pourtant, elle m'a semblé tellement abrupte et incongrue (et surtout trop rapide!) que ça m'a choqué. J'avais limite envie de dire à la caméra de continuer à tourner!
  Comme vous pouvez le constater, mes points négatifs ne sont pas nombreux, mais suffisamment pour être pris en compte, non?

En bref: une suite logique qui devient intéressante. Un film à voir, on ne le regrette pas.
Le moins: la longueur du film, c'est dure d'attendre pour aller aux toilettes.
Le plus: bien qu'elle m'agace beaucoup, j'adore le personnage d'Effie Trinket, elle ne change absolument pas, c'est reposant dans un monde tellement sombre!

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