samedi 6 décembre 2014

La Voie des Oracles

Estelle Faye, T.1: Thya
ed. Scrineo
  "La Gaule, Ve siècle après Jésus-Christ."

  Thya, fille du général romain Gnaeus Sertor vit loin de Rome et de ses complots. L'année de ses cinq ans, Thya découvre qu'elle a un don, un don dangereux: elle est oracle. Au coeur de cette Italie chrétienne, avoir un don en lien direct avec les dieux païens est équivalent à signer son arrêt de mort. Son père l'envoie vivre loin du danger, en Aquitaine, souhaitant plus que tout protéger son enfant. Pour Thya, son père est toute sa vie et elle est prête à tout pour lui. C'est pour cela que, onze ans plus tard, Thya commence un voyage solitaire à travers toute la Gaule pour sauver son père de la mort. 
 Ses dons lui ont montré le chemin, la réponse se trouve sur les vestiges d'une guerre lointaine... 

Voilà pour le résumé, et maintenant?
" - Où sommes-nous?
- A Brog"

  Comme vous êtes des génies, vous avez bien compris que c'est à Brog que Thya souhaite aller pour sauver son père chéri, mais pourquoi? La réponse est simple: aucune idée.
  Lorsque Thya use de ses dons pour connaître l'avenir (ce truc merveilleux qui se produit dans les minutes voire les siècles à venir) ses visions ne sont jamais très précises. Tout ce que lui montrent les foies d'animaux sacrifiés (oui, les romains n'étaient pas encore adeptes des feuilles de thé pour la voyance) ce sont des images de Brog, ce lieu mythique où son père, général, s'est vaillamment battu pour Rome, il y a de cela plusieurs années, déjà.  Tout est lié à Brog: la guérison de son père, le lourd secret de son ami et protecteur, Mettius ou encore le passé de ce si charismatique et si agaçant Enoch. Mais le temps presse: les Vandales se rapprochent de l'ancien champ de bataille à grande vitesse et Rome est déjà sur le déclin...


L'auteur de La Voie des Oracles,
Estelle Faye de son petit nom

  La Voie des Oracles est un excellent mélange de plusieurs ingrédients qui plaisent à l'accro d'Histoire que je suis: on a un très bon décor historique, descriptif et explicatif comme il faut sans pour autant en faire un documentaire, ce qui peut rapidement faire fuir certains lecteurs. De plus, l'histoire se déroule à une période qu'on a tendance à mettre de côté: le déclin de l'Empire Romain. Nos chers Auguste, Antoine ou encore Néron nous font aisément oublier que Rome n'a pas été éternelle et le déclin de l'Empire est particulièrement saisissant à travers tout le roman. On apprend tout en se délectant d'une bonne quête initiatique, que demande le peuple, franchement! Estelle Faye a mené à bien ses recherches et parvient à donner à ses personnages un caractère très dynamique sans pour autant en faire des caricatures (personnellement je surkiffe le Faune! Hum, pardon je m'égare). 

   Comme je suis une fille sensible - si, si - j'ai un petit côté (très bien enfouit sous un océan de mauvaise foi) romantique et j'ai beaucoup apprécié le duo que forment Thya et Enoch (si toi lecteur, tu trouves que c'est un spoiler, je te répondrais que ça crève les yeux, et toc!). Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu droit à une bonne petite histoire de séduction. Au cours de leur voyage, les deux protagonistes se cherchent, se ratent et finissent par se comprendre un peu. Avec Estelle Faye, pas de longs monologues sur la beauté des cils de l'être aimé, on a enfin (!!) du bon sens au coeur - c'est le cas de le dire - d'une possible relation entre deux jeunes personnes. 

  J'ai également particulièrement aimé la tension constante qui règne dans ce premier tome, la dualité de cet Empire nous amène à voir deux mondes distincts: l'univers païen, représenté par Thya principalement où les anciens dieux voient en elle leur dernier salut avant de disparaître à jamais; et l'univers chrétien qui commence déjà à devenir plus obscur avec un début de chasse aux sorcières. Cette atmosphère lourde, ajoutée au périple de l'héroïne rend cette lecture tout à fait captivante et l'on ressort de ce roman assez sonné, mais bien content!


Oui, c'est plutôt dans cet état d'esprit qu'on ressort de notre lecture.
En conclusion...
La Voie des Oracles est un bon roman alliant fantastique et Histoire. J'ai aimé plonger dans cette quête comme j'aime toujours relire les romans d'Odile Weulersse. Très bon chaudron d'aventures et de mystère, ce roman est un petit bijou en cette fin d'année.

jeudi 18 septembre 2014

Le Petit Monde

Le Petit Monde
trilogie de Morvan & Terada, ed. Dargaud.

  On a tendance à oublier (merci Disney) que le Neverland de Peter Pan n'est pas un monde rose où tout roule au doux son du réveil avalé par le crocodile... Il y a plusieurs années, j'étais tombée sous le charme d'une trilogie aussi barbare que grandiose: Le Petit Monde!

  Libre adaptation de Peter Pan écrit par James Matthew Barrie cette trilogie au style graphique incroyable reprend le roman original pour placer l'aventure dans un monde futuriste où inégalité sociale et crimes sont monnaie courante.
  Attention: la violence de cette bd  peut rendre mal à l’aise les lecteurs les plus sensibles! Mais pour ceux qui n'ont peur de rien, ils seront récompensés par le rythme, la beauté et la fatalité de cette bd.


  Le monde revisité, les aventures et les personnages sont poussés à l'extrême. Piedra, le Peter Pan drogué et blasé de cette adaptation est vraiment un être sans cœur et horriblement mauvais même pour lui-même. Les personnages féminins, la Fée Clochette ou encore Wendy, sont des garces et des manipulatrices. Quant aux enfants perdus et l'équipage de Crochet le mafieux, je n'arrive pas encore à décider quelle "équipe" est la plus sanglante!


 Le titre du Petit Monde, est une parfaite illustration du monde dans lequel évoluent les personnages. On a la ville haute - les riches - avec les Darling, famille de l’Ambassadeur du Japon et la ville basse où vivent les pauvres, les malfrats, et - bien sûr - tous les originaires du Neverland. Au fil des pages, on se rend compte que les deux "villes" sont aussi identiques au point de vue moral: meurtres, mensonges et manipulations sont de véritables traditions dans ce monde.


En bref: Un véritable coup de coeur d'une violence extrême à couper le souffle!
Le moins: Le sadisme ne peut pas plaire à tout le monde... courage!
Le plus: Un graphisme, une écriture, un duo gagnant!

mardi 2 septembre 2014

Harfang

Harfang
d'Aurore, ed. Delcourt.

  Il y a quelques années, j'ai découvert le style graphique d'Aurore, une illustratrice française, avec la série Pixie et depuis je suis fan (pourtant c'est pas facile pour un mauvais caractère comme le mien!). Lorsque j'ai appris qu'Aurore publiait son nouveau bijou, Harfang, j'ai tout de suite sauté dessus. Alors? Le bonheur était-il dans ses pages? Et comment! 

  Mais de quoi ça parle, Harfang ? C'est la libre adaptation d'un conte de Grimm, Jorinde & Joringel, un conte assez oublié qui raconte la malheureuse aventure d’un couple piégé par une vieille sorcière, alors qu'il se sont perdu dans une forêt maudite. La jeune fille est transformée en oiseau et devient la prisonnière de la sorcière tandis que le jeune homme se retrouve éloigné de sa fiancée, promis à une mort certaine si jamais il tente de la sauver...


  Evidemment, comme Harfang est une libre adaptation, il y a forcément des changements narratifs par rapport au conte originel. La vieille sorcière devient une très belle femme, le monde monde dans lequel vivent les personnages est plus asiatique qu’européen et on a même droit à une belle scène de combat mais tous ces changements sont le point fort de cette bd!


   L'univers d'Aurore est très riche et elle arrive, tout en gardant le conte originel à l’esprit, à donner au lecteur une véritable histoire proche du genre de l’héroïc fantasy en jouant notamment avec des éléments fantastiques: quête d'un jeune héros, créatures monstrueuses et lévolution des personnages. Ce dernier point, justement m'a beaucoup plu parce que, très souvent dans les contes le héros n’est pas très intéressant :  il est aidé par l'univers merveilleux ou alors il a un bol monstre! Les contes étant ce qu'ils sont, il n'y a pas beaucoup de place au caractère. Avec Harfang on a un couple qui évolue tout au long de l’histoire et un monde qui permet justement cette évolution et qui donne même envie d’avoir une suiteLa fin est une fin ouverte et donne très très très envie d’avoir un tome 2 - Aurore, si jamais vous passez par là - ce qui à mon sens montre bien que l’auteur à su prendre le pas sur le conte de Grimm.


En bref: une très belle bd, qui peut laisser sur sa faim suite à sa fin abrupte mais qui vaut vraiment le détour! Un vrai coup de coeur!
Le moins: tome 2 sera, ne sera pas?
Le plus: rien à dire, l'histoire, l'univers, le dessin me plaisent. Bravo!

lundi 1 septembre 2014

Notre-Dame

Notre-Dame, série en deux tomes.
D'après le roman Notre-Dame de Paris de Victor Hugo
adapté par Robin Recht & Jean Bastide; aux ed. Glénat.

   Si il y a bien une chose pour laquelle je bénis Victor Hugo d'être apparu sur cette terre, c'est bien pour Notre-Dame de Paris. Il s'agit de l'un de mes romans préférés et je le lis et le relis depuis des années sans m'en être jamais lassé. Loué soit Quasimodo! Hum! Pardon, je m'emporte.
   BREF! Il y a quelques jours, je suis tombée sur les deux tomes de la bandes-dessinée Notre-Dame. Il s'agit d'une toute nouvelle adaptation de la célèbre histoire d'Hugo revu et illustrée par Robin Recht et Jean Bastide. Ce duo de nouveaux talents m'a-t-il fait rêver? Oh que oui!


  Pour ceux qui se réveillent à peine, je rappelle que Notre-Dame de Paris relate l'histoire de la bohémienne La Esmeralda qui a le malheur d'être trop belle. Aimée et désirée par plusieurs hommes dont Gringoire le poète ou encore Quasimodo le bossu et carillonneur  de la cathédrale; elle jette son dévolu sur le soldat de la Garde Royale le beau Phoebus qui ne voit en elle qu'une nouvelle maîtresse. Pourchassée par un homme d'Eglise, Claude Frollo, La Esmeralda sera condamnée à la pendaison pour un crime qu'elle n'a pas commis. 
  Ce résumé très succinct saura, je l'espère, vous remettre les idées en place concernant ce classique de la littérature. Mais à présent, parlons de cette nouvelle adaptation...

Et hop! Magie de la transition!
  Pour cette adaptation, ce fut Pierre Gringoire, poète de son état et époux de La Esmeralda, qui fut désigné pour jouer le rôle de narrateur. Ce qui n'est pas une si mauvaise idée car il est l'un des rares personnages à avoir un possible après à la fin du roman d'Hugo. Bien que personnage mineur dans le coeur de l'héroïne, il est celui qui parvint à faire le lien entre tous les protagonistes de l'histoire - comme l'a bien démontré la comédie musicale - que ce soit avec les bohémiens, Frollo ou encore les nobles de Paris... 

Gringoire & La Esmeralda ne sont visiblement pas d'accord...
  Malheureusement, ce bon point est à mes yeux également négatif. En effet, Gringoire étant au courant de nombreuses choses, il n'est pour autant pas présent dans toutes les scènes du livre et alors que le premier tome de Notre-Dame est juste et bien fourni, le second quant à lui m'a laissé un sentiment de manque. Le procès de La Esmeralda est à peine évoquée, ses longs mois passés en compagnie de Quasimodo, à l'abris dans la cathédrale sont réduits à seulement trois pages et le dénouement semble arriver trop vite. Un troisième tome n'aurait été, à mon sens, pas de trop...

Quasimodo qui passe un mauvais quart d'heure...
  Pour ce qui est de la vision des personnages, elle me semble assez juste. Phoebus redevient l'ignoble séducteur qu'il était - ce que beaucoup ont zappé grâce à la version trop gentille de Disney -, Clopin redevient vieux et surtout surtout surtout (!!!!) La Esmeralda a enfin un visage d'adolescente
  Ce que je regrette beaucoup dans les autres versions c'est que jusqu'ici - je me trompe peut-être, après tout je ne connais pas toutes les adaptations du roman - la gitane n'a quasiment jamais un visage jeune (de mémoire, elle a tout juste 15 ans dans le roman). Que ce soit pour Disney ou encore avec des actrices comme Gina Lollobrigida (qui est superbe dans le rôle) La Esmeralada était toujours vue sous les traits d'une femme et jamais comme une toute jeune fille (merci Hugo).

Cette version est donc, pour moi, la plus proche que j'ai vu jusque là. Et surtout, elle est éloignée du stéréotype espagnol qu'on a - ces dernières années - attribuées à la bohémienne -doit-on remercier la comédie musicale pour cela, je ne sais plus), un petit coup de jeune pour cette merveilleuse histoire qui redonne envie de lire le roman!
Papa arrive à la rescousse!
En bref: pas de grande nouveauté, mais un vrai bonheur pour les fans d'Hugo!
Le moins: deux tomes c'est trop peu, le choix de narration est clairement à double-tranchant...
Le plus: le coup de crayon de Jean Bastide est beau, beau et re-beau.

samedi 2 août 2014

Salmacis

Salmacis, t.1 L’Élue;
de Emmanuelle de Jesus, coll. Black Moon, ed. Hachette.

  Comme beaucoup dans la sphère littéraire, j'avais entendu parler du Concours d'écriture que la collection Black Moon organisait l'année dernière, promettant au vainqueur une publication chez eux.
  Cette chance est arrivée à la nouvelle auteur phare de cette collection, Emmanuelle de Jesus qui publie ainsi son tout premier roman: Salmacis, premier tome d'une série où romance et mythologie sont au rendez-vous. 
  Mais, une fois le rendez-vous pris, le résultat est-il à la hauteur de l'attente? Navrée de le dire mais c'est loin d'être le cas, c'est même bien pire...

"Toute sa vie, Faustine Sullivan, seize ans, s’est contentée d’une place à l’ombre de son frère jumeau. Mais c’est à la mort de ses parents, dans un pensionnat perdu dans la montagne, qu’elle trouve l’envie d’exister.

Quelle est cette force irrésistible qui l’attire vers le mystérieux Andrea ? Et comment imaginer qu’en cédant à ses sentiments, Faustine risque de se brûler les ailes ?"

  Voici donc le résumé de Salmacis, à première vue il s'agit d'une histoire assez simple avec adolescence, amour impossible et beau garçon mystérieux à la clé... Alors quel est le problème? 
  Bien que je sois une râleuse professionnelle, je n'aime pas détruire un livre ou toute autre oeuvre juste pour le plaisir. Personnellement, je trouve plus judicieux de donner son avis en donnant les points négatifs mais également positifs. Aussi, vais-je revenir avec mon éternel Top 3 de ce qui va ou pas. Prêts?

N'ayez pas peur de montrer votre enthousiasme, surtout...
  Ce qui est bien avec Salmacis c'est tout d'abord le style d'Emmanuelle de Jesus. C'est clairement une auteur qui sait jouer avec les mots et qui le fait à merveille. Je n'ai (presque)  pas pu lâcher le roman tant son style et le rythme qu'elle imposait à notre lecture me plaisait. On ne s'ennuie pas un seul instant et c'est quelque chose qui manque souvent dans les romans Young Adult, ça fait du bien de retrouver un auteur qui nous prenne par la main dès le premier paragraphe de son livre!

  Pour ce qui est des personnages, j'aime beaucoup l'idée des jumeaux et je trouve qu'Emmanuelle de Jesus arrive à bien marquer les différences entre Faustine et son frère, Sasha. L'idée de faire un duo mixte, à savoir un garçon et une fille, est également bonne. La jalousie et l'admiration que Faustine ressent en même temps pour son frère et nettement plus réelle que s'il s'était agit de deux soeurs. J'entends par là que le destin qui semble en vouloir à mort à Faustine semble moins cliché et donc que cela permet aux lecteurs de mieux s'attacher aux jumeaux. 
  La tante de Faustine est également un personnage comme je les aime: c'est une jeune femme écrivain qui a du succès mais qui doit se battre avec ses livres puisqu'elle écrit du polar, genre encore considéré comme sous-littérature par certains puristes. C'est aussi une femme qui a jalousé sa soeur - mère des héros - jusqu'à la haïr mais qui aujourd'hui a su trouver sa place en tant que membre de la famille mais également en tant que personne. Elle a su faire face à ses erreurs et je trouve qu'elle apporte beaucoup à l'histoire car elle n'est ni trop parfaite, ni trop délurée. C'est un personnage juste, très humaine avec son passé et ses conseils. 

 Le dernier bon point de ce roman est l'ambiance: j'aime les histoires d'adolescents où rumeurs, trahisons, amour, amitié, problèmes familiaux, etc., se mêlent. Je trouve toujours que c'est très divertissant car très proche de la réalité que l'on a tous vécu au lycée ou ailleurs. Emmanuel de Jesus, avec son lycée privé de petits riches a su donner cette ambiance d'ado où stress continu et bonne humeur sont sans cesse en train de jouer avec les nerfs des élèves. 

Et maintenant... on va causer!
 Malheureusement, vous vous en doutez, tous ces points positifs n'ont pas suffit pour que je termine ma lecture. En effet je n'ai pas pu arriver à la fin de ce livre, en voici les principales raisons... 

1 - Faustine: il arrive parfois que certains lecteurs aiment une série sans apprécier pour autant leur héros, je pense notamment à Harry Potter que beaucoup trouvent agaçant (moi il me plaît bien le petit sorcier, mais là n'est pas la question). Ici, ce fut mon cas pour Faustine. Bien que l'adolescente soit l'héroïne du roman je n'ai pas pu l'apprécier dès les premiers chapitres. Cette fille me semble avoir tous les défauts: jalouse, égoïste, mélodramatique, égocentrique, etc... Qu'elle jalouse son frère je peux le comprendre, après tout ça doit être assez dur de vivre tous les jours auprès d'une version masculine de soi qui réussit en absolument tout. Mais là, l'auteur en à trop fait pour son personnage. La volonté d'Emmanuelle de Jesus de donner un côté adolescente perturbée et mal dans sa peau à Faustine est allée trop loin et j'ai rapidement eu envie de donner une bonne claque à cette miss-j'ai-tout-ce-que-je-veux-mais-je-fais-genre-que-je-ne-le-sais-pas. Que ce soit dans sa relation avec son frère, sa famille ou encore avec Andréa le mystérieux beau garçon, toutes ses réactions m'ont agacé!

2 - Le fantastique: parce que oui, Salmacis est un roman fantastique... après 200 pages de lecture. Ce point est l'un des plus gros défaut de ce livre: le fantastique arrive beaucoup beaucoup beaucoup trop tard. C'est bien simple, lorsqu'il est arrivé, j'avais complètement oublié qu'il s'agissait de ce genre de roman tant les histoires d'adolescents avaient pris le pas sur l'histoire. J'ai même envie de dire que l'arrivée du fantastique m'a dérangé, pour moi ça n'avait plus rien à voir avec ce que je lisais et j'ai même trouvé ça ridicule. Emmanuelle de Jesus tenait une bonne idée et cette soudaine arrivée (à la quasi fin du roman) de l'étrange dans le quotidien est décevante. 

3 - L'histoire d'amour: on le sait très bien, la collection Black Moon adore les histoires d'amour, c'était donc presque obligé que Salmacis parle de romance mais là... je ne sais plus quoi dire! Entre clichés sur les sentiments qui naissent, sur les réactions du mystérieux garçon qui sourit mais pas trop, sur les dialogues ou encore sur l'impossibilité entre les deux héros pour finir ensemble, c'est le pompon! Je ne dévoilerais évidemment rien sur la malédiction de deux amants mais ceux qui l'ont déjà lu sauront de quoi je veux parler. Je trouve l'idée de s'inspirer de la mythologie excellente (j'aime la mythologie) mais encore une fois, l'idée qu'en a retirée Emmanuelle de Jesus est tout bonnement ridicule. Je ne vois tout simplement pas en quoi cette "malédiction" en est une, je ne vois pas non plus en quoi l'amour entre Faustine et Andréa puisse être impossible. Cette malédiction m'a presque plus dérangée que l'arrivée inopinée du fantastique, car non seulement elle est grotesque sur le plan du cliché amoureux adolescent mais en plus elle ne tient pas une seule seconde la route

Je suis un indice...
En bref: Salmacis est un roman qui m'a profondément déçu, de par son contenu maladroitement traité, ses personnages clichés ou encore son mystère amoureux qui non seulement n'a rien de prometteur mais qui en plus laisse le lecteur dérangé par ce changement soudain de genre. Un roman qui laisse perplexe par rapport à son titre de vainqueur... Dommage!
Le moins: des clichés et des maladresses qui peuvent déranger grandement le lecteur avisé. 
Le plus: Emmanuelle de Jesus, malgré les défauts de son premier roman, sait écrire, et je compte bien la relire un jour, mais pas avec Salmacis. J'attends mieux...

mercredi 2 juillet 2014

Swap Les Sept Péchés Capitaux


  Cette année, pour bien commencer l'été, j'ai décidé de participer au Swap des Sept Péchés Capitaux (franchement, un titre comme ça, c'est tentant, non?) organisé par Ninon, sur Livraddict.
  Pour ce Swap, nous devions laisser nos péchés s'amuser afin de faire plaisir à notre Swapé(e) respectif. Le colis devait donc comporté (au minimum): 
De la nourriture pour la Gourmandise
Un livre pour l'Envie
Un objet fait de nos propres mains pour son Orgueil
Quelque chose qui relaxera sa Colère
Un accessoire de beauté pour sa Luxure
Un carnet pour sa Paresse
Et enfin, un budget net pour notre Avarice & une surprise pour celle de notre swapé(e).

 Ma swapée, Miska, m'a gâtée je dois dire! 

Un sacré colis!
Des carnet, des marque-pages & un bracelet fait main!
Les produits de bien-être, que du bonheur!
Deux livres surprises!
Deux nouveaux amis!
Et enfin: du thé, du chocolat, du thé & encore du thé!
  Je suis bien évidemment ravie! Tout d'abord, Miska (que je remercie encore une fois!) a su deviner à la perfection ce qui me plairait, ensuite j'ai du thé (j'en raffole) et enfin, les deux livres qu'elle m'a offert sont deux belles surprises! Ma Wish-List étant très longue, je ne savais pas à quoi m'attendre et je dois bien avouer que ma swapée a taper juste! Une vraie réussite pour ce début d'été! 

Pas vrai, Envy?

 (Oui cette référence à FullMetal Alchemist était nécessaire...)

mercredi 25 juin 2014

Populaire

Populaire,
de Maya Van Wagenen, ed. Michel Lafon

   Maya Van Wagenen est une geek, située tout en bas de l'échelle sociale de son collège. Elle aimerait bien voir quelle vue on a du haut de cette échelle de popularité mais n'a jamais cherché à tenter l'expérience. Jusqu'au jour où ses parents ressortent de leurs étagères un vieux livre datant des années 50, Guide de popularité du top-modèle des années 50 Betty Cornell. L'occasion est trop belle, Maya va faire un pari fou: devenir populaire en suivant à la lettre tous les conseils de ce livre! Alors, pari gagné? Et comment!

  Véritable coup de coeur, Populaire a tout pour vous plaire: de l'humour, de la mode (même si la date de péremption est logiquement passée depuis un bail) et surtout: de la sincérité. 


  Bien que le livre de Maya Van Wagenen soit rangé dans le genre des mémoires, il s'agit bien évidemment du journal intime de la jeune fille qui nous livre en plus de 200 pages toute son année scolaire de quatrième, du jour fatidique de la rentrée à la fête de fin d'année. 

  Maya nous laisse donc rentrer dans son quotidien, parlant de sa famille, de ses amis, de sa passion pour les livres et de son rêve d'écrire, encouragée par un professeur qu'elle adore. Mais par dessus tout, Maya nous raconte presque jour pour jour ses multiples expériences made in années 50. Tout y passe: les vêtements, les coiffures, le maquillage, jusqu'à la culotte gainante qui n'a rien à envier à celle de Bridget Jones! 


  Relevant le défi fou de se faire un nom en se rendant de nombreuses fois ridicules aux yeux des élèves de son collège, Maya finit, à force d'une volonté de fer, par se faire accepter, et même par devenir populaire... 
  Son secret? La franchise. Maya est loin d'être exubérante et elle manque de baisser les bras et de redevenir la geek discrète de nombreuses fois, mais l'aventure est trop belle pour s'arrêter en cours de chemin et on découvre avec joie une toute jeune fille devenir adolescente au fil des pages. 


  Car il ne faut pas non plus croire qu'il est facile de suivre des conseils datant des années 50, bien que certaines règles soient universelles comme: tiens-toi droite! D'autres comme "porter des gants blancs et des mocassins avec bas" sont loin d'être aussi simples à suivre... 


  Ce qui est excellent avec ce livre c'est qu'il a une portée universelle (dans une moindre mesure). Bien qu'étant toutes de mauvaise foi, nous les filles savons très bien qu'on a pas toujours la tête à être parfaites.     
  Bien s'habiller et toujours suivre la mode est une chose, mais rester positive, sourire même lorsqu'on nous fait des crasses ou encore simplement se retenir de pleurer - ou casser les dents de l'impoli, au choix - lorsqu'un petit de sixième nous insulte, n'est pas naturel. 

  Maya a bien compris que pour être populaire, il faut parfois serrer les dents, surtout lorsque l'on porte des couettes et un chapeau de paille pour aller en cours. Mais la jeune fille est parvenu à surmonter les obstacles (moqueries, manque de soutien de ses amis, voire dépression) et nous livre ici un premier ouvrage où auto-dérision, franchise et adolescence font un bon mélange. Avec son style frais et ses idées plein la tête, Maya Van Wagenen risque bien de devenir un très bon écrivain de ces prochaines années!

En bref: un livre drôle, agréable à lire et qui se dévore sans plus tarder! Coup de coeur assuré!
Le moins: vos vieux souvenirs cachés de vos propres expériences d'ado risquent de resurgir. N'ayez pas honte de vous même, enfin... dans la mesure du possible!
Le plus: c'est frais, c'est bon, c'est tout beau! On a envie de porter des colliers de perles! 

Bonus: il est écrit sur la quatrième de couverture que Populaire va être adapté au cinéma, c'est une info qui me donne le sourire. Par contre, doit-on s'attendre à ce que Bree Van de Kamp ait un rôle dedans? Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'elle serait parfaite comme mentor...

vendredi 6 juin 2014

Maléfique

Maléfique
au cinéma depuis le 28 mai 2014.

  Lorsque j'étais encore une enfant pleine de joie de vivre, j'aimais beaucoup Blanche-Neige, la vie a eu raison de moi... Depuis je suis plus proche de ma couette que des pommes, mais bon, je ne m'en plains pas! 
  Comme j'aime bien ruiner mes souvenirs d'enfance (le sarcasme aura raison de moi), je suis allée voir Maléfique... et malheureusement le verdict en est plutôt... moyen.

  Mais Maléfique, kesako? Il s'agit du conte de La Belle au Bois Dormant revu du point de vue de Maléfique, la vilaine sorcière aux cornes qui lance une malédiction sur la pauvre Aurore qui n'a rien demandé à personne. 
  Personnellement, j'aime beaucoup le personnage de Maléfique parce que c'est l'une des rares méchantes de Disney à être vraiment méchante. Beaucoup de vilains pas beaux de Disney ont un côté comique (comme Hadès, Ursula, le Capitaine Crochet ou encore Cruella). Maléfique, elle, est une vraie méchante qui a la classe (en plus elle a un corbeau domestique) et qui fait le mal parce que ça l'éclate et basta. 
  L'évident gros point positif de cette nouvelle version du conte de la Belle au Bois Dormant c'est la prestation d'Angelina Jolie. Elle rentre parfaitement dans le rôle et on découvre avec plaisir une Maléfique plus humaine, un brin sarcastique, qui aime s'amuser, que ce soit en volant dans le ciel ou en jouant de sales tours à ses voisines les fées (blagues qui peuvent devenir de vraies catastrophes).
  Bien qu'elle casse l'image de la sorcière sombre badass (attends, elle se change en dragon!), elle sait rester attachante et il est plaisant de découvrir ses aventures. 


  Au niveau du rythme du film, des décors et des costumes ou encore du corbeau (iiih!), je n'ai rien à dire. Non, les défauts de ce film se trouvent ailleurs. Prêt? Voici le top 3!


1 - La Princesse : c'est dur, mais c'est vrai. La pauvre Elle Fanning n'a pas beaucoup de chance sur le coup. Pendant toute la séance, j'ai eu la détestable impression que le réalisateur lui a dit avant chaque début de tournage: "Sois mignonne, tait-toi et souris niaisement". Parce que oui: le rôle d'Aurore, ici, est de se contenter de glousser bêtement... et c'est tout. 
  Certes, Aurore est une jeune fille (16 ans), et elle est douée d'une joie de vivre inébranlable mais à ce point ça frôle la bêtise pure et simple et c'est franchement irritant. Aurore était l'une des princesses Disney, de mon point de vue, à avoir beaucoup d'allure et la réduire à l'image de l'adolescente un peu bêbête est malheureux.


2 - Le "je t'aime, moi non plus": Il est clair dès la bande-annonce de Maléfique que le but premier de ce nouveau scénario est de donner un visage bien plus sympathique à la sorcière, et cette idée est louable. Le problème réside dans la relation qu'on a voulu imposer aux spectateurs entre Maléfique et Aurore. Sans rien spoiler du film, on peut rapidement comprendre qu'Aurore prend très vite la vilaine cornue pour une sorte d'ange gardien, ce qui nous laisse la joie de voir la sorcière avec une tête biiiieennn choquée pendant une demie-seconde. Mais là encore, ça ne colle pas: cette relation, qui pouvait être mignonne, donne un virage à 180° au film qui part alors mais alors très loin dans la vilaine parodie pleine de bons sentiments. On nous avait promis de la Dark Fantasy bien sombre, au final on ressort après avoir fait un tour au Pays des Petits Poneys (c'est caricaturé, mais c'est presque ça).


3 - Les incohérences (presque) cachées: Cette partie ne peut être comprise que par les personnes qui ont vu le film... Pourquoi garder le nom Maléfique, pourquoi des ailes, pourquoi des créatures zarbs, pourquoi un faux air à Gandalf, pourquoi un pantalon, pourquoi Ombrage, pourquoi des références aux super héroïnes, pourquoi la vie, pourquoi la mort, parce que le Ja... oups (oui, ceci était bien une référence, cherche mon petit, cherche)!
  Non, plus sérieusement, Maléfique est truffé d'incohérences qui peuvent sembler minimes par rapport à la globalité, mais ces incohérences m'ont fait grogner, geindre et même grimacer pendant toutes la projection. Ce sont surtout ces incohérences qui m'ont fait regretter - en partie - d'être allée voir le film. J'ai aussi un gros problèmes avec les fins des derniers Disney, à croire que les scénaristes ont du mal à terminer un film, que ce soit pour La Reine des Neiges ou pour Maléfique. Trop de bons sentiments peuvent nuire à la réussite d'un film, si, si. 


En bref: c'est clairement Angelina Jolie (et son corbeau! iiih!) qui sauve cette nouvelle version du conte en jouant à merveille une Maléfique attachante et drôle. Une déception cependant puisque le film est loin d'être aussi génial que ne le laissait présager toutes ces bandes-annonces et les critiques.
Le moins: la  Dark Fantasy a disparu pour le pays des Bisounours, argh!
Le plus: le corbeau (iiiih!), non plus sérieusement, je dirais les couleurs et la beauté des décors. Et l'insulte préférée de Maléfique aussi, parce qu'elle reste badass même en insultant. 

mardi 20 mai 2014

Le Journal du Colonel Brandon

Le Journal du Colonel Brandon
d'Amanda Grange, aux éditions Milady.

  Il m'arrive de temps en temps de redevenir la jeune damoiselle innocente et rêveuse que j'étais au temps jadis. Je replonge alors avec passion dans les romans de Jane Austen que je "surkiffe à donf"... tout récemment, j'ai découvert que les éditions Milady publiaient de nombreux romans adaptés de l'univers so british d'Austen. Je me suis donc jetée dans l'aventure avec une valeur sûre: Le Journal du Colonel Brandon d'Amanda Grange!

  Le Colonel Brandon, ou James Brandon pour les intimes, est certainement l'un de mes personnages hommes préférés des héros de Jane Austen, aussi j'étais quasi sûr d'aimer le roman de Miss Grange, si l'histoire tenait la route. Et elle la tient, miracle! 
  On suit donc la jeunesse du Colonel et de son premier amour avec Eliza, ses problèmes familiaux et son départ aux Indes dans une première partie, avant de retrouver par la suite les personnages du roman Raison & Sentiments (d'où le Colonel Brandon est originaire, pour les incultes).

Marianne regarde les nuages tandis qu'Elinor compte les kilomètres...
  Mais quelle est l'histoire d'origine et, qui est ce mystérieux Colonel Brandon?
Pour ceux qui ont une mémoire défaillante, le Colonel Brandon est le charmant voisin des héroïnes Elinor et Marianne Dashwood dans Raison & Sentiments. Ces deux jeunes femmes emménagent dans un joli petit cottage avec leur mère et leur petite soeur et deviennent rapidement des personnes à marier pour leur bienfaitrice, la bonne Mrs Jennings. Seulement, les deux soeurs sont très différentes et alors qu'Elinor est raisonnable, à la limite de l'auto-aveuglement (est-ce que ce terme existe, réellement?), Marianne ne rêve que de passion dévorante et de promesses éternelles

Alan ne savait pas encore qu'il était capable de "mettre la mort en bouteille"...
  La jolie Marianne est très désirée, mais son coeur penche pour le beau Willoughby qui est capable de lui réciter tous ses poèmes préférés. Le pauvre Colonel  Brandon, trop sérieux et bien trop vieux n'a donc plus qu'à soupirer pour la jeune fille dans son coin comme un chien abandonné... Mais rira bien qui rira le dernier, Brandon est un passionné comme on n'en fait plus et il n'a pas dit son dernier mot pour conquérir le coeur de Miss Dashwood. 

Les brushings du XVIIIe, la classe!
  Le Journal du Colonel  Brandon, comme son titre l'indique, est essentiellement centré sur cet homme que l'on croit si austère au début de Raison & Sentiments avant de découvrir qu'il est bien plus romantique qu'il n'y paraît (et surtout bien plus sincère, hem!). Pour les fans comme moi du Colonel, c'est un vrai bonheur de découvrir les pensées de ce personnage! Il porte un regard très critique sur son époque et la société mondaine qui occupe une grande importance dans l'Angleterre de ce XVIIIe siècle. Beaucoup de passage sont très ironiques, ce qui montre que le Colonel a non seulement de l'humour mais également une vision assez moderne de son temps. Selon lui, les lois sont mal écrites et le jugement moral est à revoir fissa! 

L'Amour!
  Brandon est un amoureux de la vie: il aime la beauté, l'art et la culture mais surtout, il aime la passion. Eliza et Marianne prennent donc à ses yeux le visage de véritables muses qu'ils adorent sans pour autant en perdre sa rationalité, ce qui le rend à la fois très attachant et en même temps très réaliste. Il sait parfaitement qu'il ne peut pas se battre contre un système qu'il ne pourra jamais vaincre, ni contre les bonnes valeurs morales, et il sait également qu'il ne pourra jamais forcer Marianne à l'aimer. Il ne peut qu'espérer, et occasionnellement se venger lorsque l'occasion se présente à lui. C'est un militaire comme on les aime: droit, fidèle et attentionné. 

Cherche pas, c'est moi l'homme qu'il te faut! Regarde, j'ai même les couverts!
  Pour les lecteurs qui connaissent déjà le roman de Jane Austen c'est un bon bonus puisqu'on revoit de nombreux passages de l'oeuvre mais avec un autre point de vue, masculin cette fois. Pour ceux qui découvrent, cela peut être un bon prologue (mais avec spoiler, évidemment) sur l'univers de l'écrivain anglaise. 


  Amanda Grange a réussit le pari de réécrire l'histoire de Raison & Sentiments avec un style moderne tout en inscrivant parfaitement l'ambiance d'Austen dans son roman. On a donc une écriture fluide, plaisante à lire, avec un vocabulaire recherché mais qui n'est pas lourd. L'histoire paraît naturelle et c'est ce qui rend la lecture si agréable. 
  L'invention du roman est bien évidemment très proche de Raison & Sentiments puisque le but n'est pas de s'en éloigner, mais le lecteur a le droit à de la nouveauté car Amanda Grange écrit également sur la jeunesse de Brandon qui n'est qu'évoquée que très sommairement dans le roman original. De plus le point de vue masculin sur l'univers très féminin d'Austen apporte un nouvel angle qui n'en est pas plus sexiste que ce que certaines pourraient le penser. On se rend compte que le XVIIIe n'est pas plus simple pour les hommes que pour les femmes... 

"Raconte-moi une histoire" "D'accord, mais je ne suis pas Père Castor"
Le Journal du Colonel Brandon est un vrai coup de coeur, autant pour les fans d'Austen que pour les amoureuses des gentils garçons! Un vrai petit bol d'air littéraire à lire sous le ciel bleu!

En bref: Un très bon roman de romance avec un style particulier plaisant. On retrouve l'univers de Jane Austen avec une auteur du XXIe, que demande le peuple!
Le plus: deux mots: James Brandon. Voilà...
Le moins: Marianne, elle peut pas partager un peu?

Bonus: je sais que la BBC a fait de très bonnes adaptations des romans de Jane Austen, mais personnellement je suis très attachée à la version de 1995 et je ne peux que vous la conseiller (n'aillez pas peur de la jaquette, elle est kitch mais le film est très bon!).